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A Clémery
Choix et GPS : Alain Ge
Photos & commentaires: Alain Gu
23 participants
Un groupe de pèlerins composé de 16 dames et 7 messieurs se rassemble pour la 1ère fois devant un lieu au nom intrigant « le mini-Vatican de Clémery », une ancienne exploitation agricole transformée à la va-vite en basilique. C’est fascinant !
L'histoire de Michel Auguste Marie Collin, plus connu sous le nom de Clément XV, est celle d'un personnage mystique et controversé. Né le 15 septembre 1905 à Béchy en Moselle, il devient abbé durant la Seconde Guerre mondiale et officie à Flirey, avant de vivre des événements surnaturels qui marqueront son existence et influenceront sa foi. Ces manifestations, survenues à Vaux en Moselle, où sa mère résidait en maison de retraite, ont bouleversé le village. En réponse à ces phénomènes, une chapelle y fut érigée, attirant déjà à l'époque de nombreux pèlerins.
Le tournant de sa vie se produit en 1963 avec la mort du pape Jean XXIII. Collin, convaincu de recevoir des révélations divines, interprète les prophéties et le troisième secret de Fatima en se proclamant successeur légitime du pontife décédé. Le 3 juin 1963, il s'autoproclame pape sous le nom de Clément XV, dans son "Petit Vatican" à Clémery, après une apparition mariale dans son jardin en 1960. Son entourage se compose alors de cardinaux, évêques, prêtres et religieuses vêtus de blanc et de bleu ciel.
Malgré ses affirmations et ses actes, l'Église catholique le réduit à l'état laïc, le considérant comme schismatique. Pourtant, son mouvement persiste, et sa mémoire est encore honorée au hameau des Quatre Fers, à la Basilique de Marie Co-rédemptrice, où son tombeau attire encore des pèlerins venus parfois de loin, notamment d'Allemagne, de Suisse ou du Canada.
La basilique, surmontée d'une croix blanche illuminant la nuit, reste un lieu de recueillement pour ses fidèles, un rappel de l'empreinte spirituelle qu'il a laissée à Clémery.
Ce début de randonnée se déroule dans des conditions idéales, entre ciel bleu et une atmosphère empreinte d’histoire avec cette rencontre particulière d’un fils de poilu « Gégé » qui nous accueille près d’un bunker de la 1ère Guerre Mondiale.
Nous quittons ce lieu « le Bivouac » en colonne par deux en empruntant une petite sente sinueuse tracée par les animaux de la forêt qui offre en cette période d’automne une belle promenade en pleine nature, loin des chemins battus. Les couleurs automnales ajoutent une atmosphère magique avec les branches ornées de feuilles dorées et rouges. La mycologue Danièle R en profite pour contrôler les champignons avec son application « champignouf » afin de trouver des spécimens intéressants.
Un peu plus loin, le GPS d’Alain Ge nous indique « Paris » et le spectacle des couleurs automnales dans la tranchée. Les feuilles aux couleurs chatoyantes craquent sous nos chaussures de marche.
Quelle scène pittoresque ! Nous traversons un pont qui surplombe le ruisseau de l’étang où nous attend Gégé, surnomé David Crockett et posté tel un chasseur sur son mirador.
Le plus dur du parcours se situe à 500 mètres de Manoncourt-sur-Seille. Nous prenons un chemin de débardage en pénétrant dans le bois de Bronze. Waouh ! que cette piste est boueuse ! C’est un défi pour l’équilibre, mais aussi un moment pour rire quand les chaussures s’enfoncent.
C’est l’heure d’un moment convivial ! Il s’agit de partager les douceurs (gâteaux, chocolat, fruit sec et noix). Merci aux donateurs et donatrices.
Après cette halte gourmande, Monique et Danièle D dirigent la communauté en direction du château de Manoncourt de Belleau. Il a été reconstruit par des artistes de l’école de Nancy. D’après Yves, Michael Jones guitariste gallois et complice de Jean-Jacques Goldman, y séjourne parfois.
Les randonneurs avides de souvenirs, se rassemblent devant la grille d’entrée du « château Manoncourt ».
Le moment est venu de déambuler dans ce petit village qui a été rattaché à Belleau depuis 1971. Les entrées décorées des maisons offrent un décor pittoresque et captivent les regards des baladeurs du mardi 22 octobre qui échangent des sourires et partagent des rires.
A la sortie du village, nous prenons une voie rurale qui invite à la flânerie et au ramassage de quelques noix accessibles librement.
Le moment est venu d’apercevoir la croix blanche de la basilique. Nous retiendrons de cette marche d’après-midi un peu de terre aux chaussures, mais aussi un peu d’histoire et de beaux souvenirs sur un parcours d’un peu plus de 10 km pour 99% du groupe.
Après une belle marche, nous disons au revoir et à bientôt à Yves.
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