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A Flirey 2
9,96 km et 111 m de dénivelé positif
Choix & GPS: Alain Ge
Photos & commentaires: Serge
24 participants
Randonnée culturelle et historique à Saint Baussant
Ce mardi 17 septembre c'est dans un endroit insolite que nous nous retrouvons, Gilles s'est posté sur le bord de la route à la sortie de Flirey pour nous indiquer le chemin qui s'enfonce dans le bois de Mort Mare non loin de la Croix du Sergent Rochas.
Tout le monde réuni, Alain Ge donne le départ aux 24 randonneurs présents dans un joyeux tumulte.
Nous partons donc à la découverte, pour certains, des tranchées allemandes de St Baussant. Mais pas tout de suite.
Notre guide Alain Ge nous emmène d'abord dans le Bois Rendu.
Les chemins sont plats mais encombrés de branchages et arbres au sol, pas un champignon dans les bois au grand désespoir de Gilles qui les cherche en vain.
Alain Gu et Gégé lui en ont bien présenté mais ils ne sont pas comestibles !
Nous continuons notre périple au travers de cette forêt dense sur un grand chemin carrossable quand soudain à une intersection nous arrivons sur un chemin ou plus exactement un bourbier, deux ornières d'au moins 50 cm de profondeur faites par un engin forestier.
Nous avançons tant bien que mal dans ces tranchées qui ne sont pas celles que nous pensions visiter mais il semblerait que nous nous en approchons, la forêt est parsemée de tranchées enfouies sous une végétation dense ainsi de nombreuses sapes.
Arrivés au bout de ce chemin, Danièle D, Marie Annick et Gilles nous font goûter aux douceurs offertes de bon cœur.
Nous arrivons enfin sur le parking le long de la route reliant Flirey à St Baussant où Alain Ge trouve un ossement qui serait plutôt celui d'un animal sauvage ou d'un bovidé.
Nous traversons cette route et nous voilà sur le site des tranchées allemandes dans la forêt domaniale des Hauts de Mad.
Situées sur la ligne de front de la Première Guerre Mondiale du Saillant de Saint Mihiel, les tranchées allemandes de Saint-Baussant, restaurées et aménagées par des chantiers jeunes depuis 2004, présentent un vaste aperçu des aménagements défensifs de première ligne.
Tout au long du parcours, se succèdent des tranchées maçonnées ou bétonnées, dans un état de conservation exceptionnel, avec çà et là des abris souterrains, des postes de mitrailleurs ou d'observation.
Ces tranchées généralement profondes de 3 mètres n'étaient jamais creusées en lignes droites mais en zigzag pour éviter les tirs en enfilade. Un soldat ne pouvait voir à plus de 9 mètres, et chacune d'elles avait un nom.
Nous débutons par les tranchées maçonnées de seconde ligne que nous remontons jusqu'au bout certains à l'image d'Alain Ge ou d'Yves se prennent pour les fantassins d'époque et les arpentent.
Puis nous retournons vers celles bétonnées de première ligne dont certaines sont inondées par les pluies ce qui montre l'inconfort dans lequel se trouvaient les soldats par mauvais temps.
Entre temps Gilles se transforme en infirmier et soigne le petit bobo d'Odile.
Nous nous plongeons au cœur de l'histoire en posant ensemble dans une de ces tranchées.
Sur le retour nous passons devant la reconstitution d'une tranchée française, dont le parapet en bois et le branchage retenant la terre contraste d'une manière incontestable par rapport aux allemandes.
Après cette visite enrichissante nous repartons à travers bois comblés par cette sortie culturelle qui nous a plongé dans le quotidien oppressant des deux armées qui se faisaient face durant les années 1914-1915.
Et c'est avec bonheur que nous retrouvons nos véhicules toujours stationnés dans les bois après cette balade de 9,96 km.
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